jeudi 14 juin 2007

Quand les WALriches sont dans la MART...

C’est parfois bien triste quand un riche qui se fait voler. Mais ce riche n’est pas simplement riche - Wal-Mart est immensément riche. Une richesse qui fait en sorte que ses têtes dirigeantes n'ont plus de problèmes de loyer et n'ont plus de difficultés à payer leurs factures d'hydro. À vie.

Ceci dit, il y a de l'ironie dans l'air.
C'est un secret de polichinelle qu'une partie de la fortune des Waltons provient du salaire miséreux de ses "associés" ainsi que des pratiques de gestion de personnel pour le moins douteuses, comme le refus de payer des heures supplémentaires à moins qu'un juge s'en mêle. Et la (maintenant illégale à bien des endroits) pratique de prendre de l'assurance-vie sur le dos de ses employés... versable au nom de Wal-Mart en cas de décès. Et finalement la belle et chaleureuse habitude de payer des salaires si minables qu'on suggère aux employés de demander de l'aide auprès de programmes gouvernementaux - imaginez, vous travaillez à temps plein mais vous devez faire appel aux services d’assistance aux pauvres! Pas que ça dérange *vraiment* la famille Walton.

Mais la véritable ironie c'est l'air scandalisé de Wal-Mart, qui se dit victime de vol. Qui vole qui au juste? Quand on profite du petit chinois et de la caissière, qu'on leur demande sans cesse plus et qu'on l'a, c'est qui qui profite? C’est qui la plus grosse compagnie du monde qui fait tout pour repousser les syndicats, de peur de devoir s’asseoir à table et parler équité? Mais qui demande aux employés déjà hypothéqués de s’assoir à table et parler coupure, nouveaux règlements et restructuration?

Tout vaut moins cher grâce à Wal-Mart. Spécialement la crédibilité.

Visionnement suggéré : The High Cost of Low Price, sur Google Vidéo (anglais)

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