mercredi 25 juillet 2007

L’inquisition et le clergé musical

Il se fait des choses pas très catholiques dans le domaine de la musique par les temps qui courent. Et pour une fois, ceci n’a rien à voir avec les musiciens imaginez-vous!

Des choses aussi curieuses que la Socan – missionnaire dans une terre peuplée de dangereux pirates infidèles – partant en croisade pour sauver l’âme des salons de coiffure en leur faisant racheter leurs péchés. À la pièce s’il le faut. Une croisade qui est surement sur le point de faire irruption dans nos chambres et nos salons, lieux de moult sacrilèges musicaux!

Ou encore la RIAA qui, non contente d’avoir l’appui de leur gouvernement pour entamer sa sainte inquisition, mène en cour mineurs, personnes âgées et morts, question de passer un message si important qu’il permet d’outrepasser toute barrière légale et toute catégorie d’âge. Maintenant il n’y a plus que le fisc qui fait dans la nécrophagie!

Ou la vente de baladeurs plus que jamais enchaînés pour combattre le terrorisme… euh, le piratage! Des baladeurs qui forcent le client à acheter sa musique dans une seule boutique et un seul format ou encore l’empêchent de partager ses fichiers alors que c’est le point de vente du produit. Il y a des industries au service de leur client … et il y en a qui ne le sont pas … Alléluia!

N’oublions pas non plus la sacro-sainte interprétation du mot « piratage », qui inclut aujourd’hui toute copie personnelle, usage privé ou usage didactique (scolaire), alors que le véritable pirate est celui qui vend des copies pour en faire un profit (quoiqu’en disent le lobby et les politiciens). En procédant ainsi, on tord sciemment les saintes écritures du droit d’auteur et on fait à croire au consommateur qu’il n’a pas de droits! Priez pour ceux qui ne savent pas lire entre les lignes, car ils hériteront (à crédit) de la terre … et loueront leur musique à perpète …

Bref une industrie complètement détraquée, qui passe son temps à sermonner sur le piratage alors que ce même piratage est une résultante de son incapacité à s’adapter, à répondre correctement aux demandes du marché. Ah, ces fameuses règles du marché, vaches sacrées de notre économie quand elles broutent « du bon bord » mais membres de la caste des intouchables et ignorées lorsqu’elles profitent aux démunis (ce qui est plutôt rare merci)! En conclusion, une autre industrie dans la longue liste de celles qui considèrent qu’accuser et blâmer leurs clients est une pratique d’affaire valable et honorable. Comme quoi il faut convaincre le petit peuple qu’il est coupable avant de lui proposer des manières de se faire « pardonner ». Les temps changent mais l’homme reste un loup pour l’homme!

Aller chez le coiffeur c’est comme aller à la confesse paraît-il. Vous cherchez le pardon? Faites-vous friser le chignon et donnez votre dernier quignon de pain à ce pauvre clergé musical, si maltraité par les temps qui courent. C’est si pathétique que j’ai tout simplement arrêté de participer à cette sainte inquisition.

1 commentaire:

Unknown a dit...

Merci pour la comparaison avec l'inquisition, effectivement ces gens non contents de te vendre leur salade une fois, voudraient te la revendre à chacune des utilisations, emprisonnons tous ceux qui écoutent la seule bonne chanson sur un CD de 10 ailleurs que dans le lieu pour lequel il était destiné en l'achetant. À ce compte il faudrait faire un contrat et y stipuler où on va l'écouter et le nombre de fois.Pour être un vrai bon chrétien envoyer à la SOCAN 99¢ à chaque fois que tu l'utilises en dehors de ton foyer. Aussi nous ne devrions inviter personne à manger de la nourriture achetée pour la famille sans envoyer des redevances aux fermiers. Rien n'est meilleur que le boycotte pour punir ces faux pauvres qui roulent sur l'or rapidement, quand ils produisent de bonnes oeuvres. Pour les autres c'est comme tout le monde, ils végètent et se plaignent d'être mal compris et de se faire voler. Foutaise une bonne oeuvre se paie de toute manière et rapidement en travaillant à faire des spectacles, pas en devenant président d'une quelconque confrérie de parvenus ou de mal compris ou des valets des multinationales qui exploitent les bons et maltraitent les autres. Valiquette tu fais fausse route à marteler ceux qui mettent le public au diapason des bonnes choses qui se passent dans le monde du spectacle.Ce sont tes vendeurs crétin....