mercredi 27 juin 2007

Le cycle de la guerre

En réponse à l'article de Ricardo Codina, "Oui à la mission du Canada en Afghanistan"

Cher disciple de Harper,

Il apparaît évident que vous croyez, au même titre de tous ceux qui sont fascinés par l’équipement et le langage guerrier, que tout peut se régler à coup de canon.

Une vision que la grande majorité ne partage pas … Dieu merci!

Et pour cause. À part les guerres génocidaires, chaque conflit armé crée une vague de force égale qui revient, tôt ou tard. La loi du Talion (œil pour œil, dent pour dent) en fait d’ailleurs foi – de la Sicile à Hongkong en passant par Budapest, on s’est échangé victime pour victime, dans un conflit sans fin où on est convaincu que l’adversaire est l’instigateur initial. En d’autres mots un labyrinthe infernal que chaque campagne militaire agrandit.

D’ailleurs, la vague actuelle qui sévit en Afghanistan est le résultat de l’entraînement et du financement des moudjahidine par l’oncle Sam; ces soldats ont humilié les Russes mais ils ont aussi laissé derrière eux un pays ruiné, ce qui a poussé sa population dans les bras des talibans.

Et aujourd’hui le Canada fait office de femme de ménage de l’OTAN. Mais par crainte du ridicule, Harper envoie en Afghanistan des militaires plutôt que de l’aide humanitaire, question de sauver la face vis-à-vis tous les pays guerriers alignés.

Et les afghans, entraînés dans le cycle de la guerre par nos alliés, ne se font pas prier pour faire tourner la roue et nous renvoyer la monnaie

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